Je pars lundi 14 janvier pour Ouagadougou, au Burkina Faso, afin d’effectuer un service civique en collaboration avec le Comité Interreligieux pour une Éthique …Universelle et contre la Xénophobie (C.I.E.U.X.). Cette association organise des dialogues interreligieux entre les différentes communautés religieuses et les habitants d’un même quartier, qu’ils soient croyants ou non, afin de créer du vivre-ensemble et cheminer vers un rapprochement et de promovoir la paix. Je souhaiterais mettre un accent, tout de suite, sur le sens du mot “civique” : c’est ce qui concerne le citoyen, ses droits et devoirs et plus largement, comment il s’intègre dans une société et quelles attitudes et valeurs il adopte pour y vivre avec d’autres citoyens.
De par les différentes actions que j’entreprendrai avec mes collaborateurs sur place : –         organiser  une rencontre communautaire entre jeunes –         visite des lieux de culte –         journée environnement : nettoyage de la ville –         soutien scolaire auprès d’étudiants etc… je tiendrai une place de citoyenne et même si ce statut sera exercé dans un pays différent du mien, j’assimilerai les valeurs importantes de la citoyenneté et pourrai les utiliser même au retour en France. Parce qu’en fait, la citoyenneté a un coté universel, c’est-à-dire que les hommes sont citoyens du Monde et il existe une moralité qui se retrouve dans tous les pays, notamment par le biais des religions ou de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, du fait de l’histoire de chaque pays. Par exemple, nous pouvons retrouver les termes “tolérance”, “respect”, “solidarité” dans de nombreux Textes Saints. Le dialogue interreligieux tend à faire émaner une morale commune et des valeurs communes dans le cadre d’un idéal de société, car les uns et les autres s’investissent ensemble pour accéder à cet idéal.
Je sais que beaucoup de personnes et moi-même ont construit leur être sur des bases citoyennes et je pense que ce service civique peut développer encore plus ces bases. Notamment par le fait d’aller vers l’autre et réfléchir ensemble mais aussi en apprenant à le connaître et à connaître sa religion, son mode de vie. Parce que je  n’ai pas peur de ce que ce que je connais et de ce que je comprends. Je serai plus citoyenne puisqu’il y aura eu un échange entre les personnes et moi, ces dernières auront fait preuve d’hospitalité, par exemple, sans rien attendre en retour et m’auront laissé entrer dans leur vie. À moi aussi, de savoir « donner » sans intérêt et uniquement pour le bien de l’autre et pour qu’on atteigne cet idéal de société. Je sais que cette expérience ne changera peut-être pas ma façon de vivre mais me changera moi, profondément, amplifiera la citoyenneté que j’ai en moi et les valeurs auxquelles je tiens. Je pourrai, en transmettant mon expérience sur place, notamment par le biais de la page Facebook C.I.E.U.X., mais aussi à mon retour auprès des personnes qui me sont proches et des futures personnes que je croiserai, peut-être essayer d’accroître la citoyenneté des autres et qu’eux aussi soient conscients que l’on construit la citoyenneté ensemble et au quotidien, que c’est accessible à tous, que l’on en est tous capable.