Ophélie nous parle de sa mission de service civique avec C.I.E.U.X. et l’I.V.A (Israeli Volunteer Association) dans le village arabe de …
Ophélie nous parle de sa mission de service civique avec C.I.E.U.X. et l’I.V.A (Israeli Volunteer Association) dans le village arabe de …
Ophélie nous parle de sa mission de service civique avec C.I.E.U.X. et l’I.V.A (Israeli Volunteer Association) dans le village arabe de Deir Al Assad (Israël), ainsi que des défis et différences culturelles qu’elle a pu rencontrer !
« Le 20 novembre 2018, je suis partie en Israël, à Deir Al Assad avec une autre volontaire du service civique. Chaque matin, du dimanche au jeudi, nous donnons des cours d’anglais au collège et lycée (de 3 à 5h par matin), et l’après-midi, nous allons au centre culturel à partir de 15h jusqu’à 19/20h, afin de créer des activités et encadrer les jeunes. La préparation des cours et des activités est essentielle pour leur bonne mise en place. En conséquence, nous préparons les cours du lendemain matin, chaque veille au soir, et les activités du centre culturel, durant « la pause déjeuner ».
Chaque après-midi, nous organisons des activités, telles que : cours d’anglais, cours de français, atelier peinture, atelier dessin, cours de cuisine, bricolage. Actuellement, ce sont des activités d’intérieur. Au printemps, nous organiserons des activités sportives et d’extérieures. L’après-midi étant de l’éducation informelle, nous n’avons pas de planning à suivre, nous organisons nous-même nos activités en fonction des motivations des jeunes.
La différence culturelle est très présente, donc nous devons nous adapter constamment, mais c’est ce que je voulais. Par exemple, à l’école, les élèves sont pour beaucoup, très peu disciplinés. L’après-midi, au centre culturel, il n’est pas toujours facile d’expliquer nos idées aux jeunes qui ont, pour beaucoup également, des lacunes en anglais, et de faire coïncider nos idées avec le planning du centre. C’est une « mission challenge » que j’étais prête à relever
Etant dans un village arabe et musulman, les différences sont fortement marquées avec notre mode de vie en France.
Les habitants de Deir Al Assad vivent pour les autres et non pas pour eux. En conséquence, ils seront toujours là pour vous aider, mais vous devez être tout le temps disponible pour eux, peu importe l’heure ou si tu travailles. Du point de vu de notre culture, nous pouvons trouver cela oppressant.
Ils n’ont pas de « repas fixes », ils mangent toute la journée. A 9h du matin, vous pouvez vous retrouver à manger une pizza avec eux, ou manger, ce qui serait pour nous un dessert, à 18h, avant le repas.
A l’inverse de notre mode de vie stressant, ici, ils ne sont pas pressés. Ils sont pragmatiques et prennent le temps de vivre. Je dirais également qu’ils ont une organisation désorganisée, ou tout se fait au dernier moment avec du chahut, même s’ils l’ont planifié depuis des semaines et, au final, tout se passera parfaitement bien.
Grande différence aussi, le rapport prof-élève. Ici, les professeurs sont les amis des élèves, ils ont leur numéro de téléphone et n’hésitent pas à se toucher physiquement. Malheureusement, cela entraîne parfois un fort manque de respect de la part des élèves en classe.
Également, qui ne nous touche pas directement, mais qui est très différent en France, ce sont les femmes qui cuisinent, s’occupent des enfants et du ménage, et les hommes, construisent des maisons, réparent des portes et fument beaucoup (dans la maison). Par contre, les femmes, comme les hommes conduisent et peuvent avoir un emploi. Elles m’impressionnent beaucoup, puisqu’au final elles n’arrêtent jamais et font des journées à n’en plus compter les heures. »
Ophélie, Volontaire en service civique avec C.I.E.U.X, janvier 2019