Sarah, Volontaire en Service Civique avec CIEUX et La Voix de la Femme à Mahdia (Tunisie)
Je m’appelle Sarah Akkari, j’ai actuellement 21 ans et j’habite à Paris. Je suis actuellement diplômée d’une double licence en histoire et en science politique de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. J’ai décidé de dédier cette année scolaire à un service civique que je réalise durant une année de césure, avant d’entamer un master de science politique au sein de la même université.
Par la suite, j’ai le projet de me spécialiser dans des domaines tels que les droits de l’homme, l’aide humanitaire et le développement international. Je suis particulièrement attirée et intéressée par les régions du Moyen Orient et de l’Afrique du nord, leurs histoires et leurs cultures. J’ai notamment suivi de nombreux enseignements à l’université rattachés à l’aire du monde musulman et j’apprends depuis plus d’un an l’arabe littéraire.
Concernant mes activités, je consacre une large part de mon temps libre à l’association étudiante Humans for Women dont je suis membre depuis 2015. L’association promeut l’émancipation des femmes et lutte pour l’égalité homme-femme. Au sein de l’association, j’occupe le poste de coordinatrice pour les cours de français destinés aux familles et aux femmes réfugiées. Au sein de l’association, nous sommes également amenés à organiser des conférences et des parrainages pour les femmes survivantes de guerre.
Depuis le 1er septembre 2017, je suis volontaire en service civique avec l’organisme C.I.E.U.X (Comité interreligieux pour une éthique universelle et contre la xénophobie). Les objectifs de l’Agence française du Service Civique répondent totalement à mes attentes. Je considère que le service civique est une formidable opportunité pour participer à la réalisation d’un projet et pour découvrir de nouvelles cultures. Ainsi, je me retrouve dans les valeurs promues et partagées par l’association C.I.E.U.X, à savoir le vivre ensemble , la fraternité et le dialogue entre les individus de tous horizons.
Grâce à un partenariat entre C.I.E.U.X et La voix de la femme, je vais partir pour cinq mois à Mahdia en Tunisie. Par ses objectifs d’émancipation et de lutte pour les droits des femmes, l’association La Voix de la femme correspond parfaitement à ce que je souhaite entreprendre en mission de service civique. Nous serons amenées avec deux autres volontaires en service civique à animer des activités culturelles, donner des cours de français et d’anglais aux femmes et aux enfants d’une maison de quartier de la ville et à participer à une campagne de sensibilisation contre les violences conjugales.
Dès lors, cette mission d’aide au développement des maisons de quartier m’intéresse tout particulièrement pour de multiples raisons. Tout d’abord, je considère que la culture dans ses diverses formes est essentielle pour chacun d’entre nous et qu’elle nous permet de nous ouvrir sur d’autres horizons et de découvrir l’Autre autrement.
De plus, je pratique la danse classique depuis trois années et j’ai moi-même pu constater l’apport de cet art dans la construction de soi. En outre, j’aime me sentir utile et j’aime le principe de permettre aux personnes d’apprendre de nouvelles choses, échanger avec elles.
Je dispose également d’une grande capacité de gestion et d’organisation dû à mon expérience dans le monde associatif notamment l’organisation de sorties culturelles et de conférences au sein de mon université. Je saurai également faire preuve de la patience nécessaire pour intervenir auprès d’un public d’enfants et de jeunes. Enfin, issue d’une double culture française et tunisienne que je considère comme une richesse, je n’aurai aucune difficulté à m’adapter.
Cette structure d’accueil sera pour moi un merveilleux lieu de rencontres et d’apprentissages. Elle me permettra de mettre à profit mes compétences et mes savoirs et de les approfondir. Enfin, une expérience à l’étranger ne pourra être que bénéfique pour améliorer et dépasser certains de mes défauts tel que le fait d’être réservée.
Enfin, ce parrainage entre une association française et une association tunisienne représente un symbole très fort pour moi du fait de mon histoire personnelle. Je suis issue d’une double culture franco-tunisienne et je suis ainsi très heureuse de participer au développement de l’amitié franco-tunisienne. Il est vrai que nous avons eu écho récemment de la Tunisie à travers la révolution tunisienne qui a eu lieu en 2011. Le pays a alors été pris pour exemple par ses voisins tels que la Libye et l’Egypte.
Bien qu’il s’agisse d’un événement essentiel dans l’histoire et dans la construction de la Tunisie, il me paraît essentiel qu’à travers cette mission en Tunisie, nous partagions les différences facettes de ce pays et qu’ainsi nous élargissions les idées et imaginaires rattachés à la Tunisie.